En 1965, un inconnu du nom de David Bowie passe une audition à la BBC avec les Lower Third. Si le dandy anglais se rêve en pop star, le verdict tombe : « Ce groupe n’a rien qui retienne l’attention. Le chanteur est amateur, se trompe de notes et chante faux. » Ha, ha, ha ! Quelle ironie ! Deux ans après David Bowie, les cinq dernières années, tourné au crépuscule de ses mille vies, le Britannique Francis Whately boucle la boucle avec David avant Bowie. Ce portrait échevelé se concentre sur ses années de galère… avant la consécration, en 1972, sous les traits extraterrestres de Ziggy Stardust.
Constellé d’archives solaires animées comme des diapos vintage, le film revient brillamment aux origines du mythe. Celui d’un enfant de Brixton mal-aimé (« Je n’étais pas très heureux. Mes parents m’embrassaient rarement. J’ai toujours été en manque d’affection »), mais au charisme fou et à l’ambition démesurée, qui, très tôt, a choisi de se transcender (« La passion qui anime les gens un peu curieux d’eux-mêmes est de s’échapper, de fuir pour essayer de découvrir qui ils sont »). Pour se trouver et se démultiplier, l’étoile en devenir touche à tout : mime, danse, théâtre, mode… À travers le témoignage vibrant de ses proches (le batteur Phil Lancaster, la ballerine Hermione Farthingale, qui lui brisa le cœur, sa cousine Kristina Amadeus…), Francis Whately dépeint la lente métamorphose de David Robert Jones en icône de la pop culture. Un artiste total, en perpétuelle mutation.
Ce soir à 22:30 David avant Bowie sur Arte et Arte.tv jusqu'au 10 Juin ou ici
Petite vidéo pour l'astronaute Major Thomas Pesquet🚀