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Date : 30-04-2022 14:14:19
Un « progrès intérieur », par définition ne se perçoit pas directement de l’extérieur, c’est quelque chose que nous jugeons par nous-même, pour nous-même. Nous évoluons dans nos croyances, dans notre perception du monde, comme tout apprentissage, par couche successive d’abstractions et de renforcements.
La communication sur ses croyances n’est pas comme le savoir qui s’appuie sur des axiomes que l’on ne remets pas en question, mais plus sur nos convictions et la manière dont nous avons fait évoluer notre perception du monde.
Communiquer sur ses croyances, c’est expliquer, mais surtout convaincre, et avec le temps cela devient plus difficile, car nous n’évoluons pas tous dans la même direction. Nous avons également plus de mal à dépenser de l’énergie pour expliquer et convaincre sur des choses qui nous semblent pourtant si évidentes, sans comprendre pourquoi l’autre devrait refaire tout le parcours que nous avons fait, puisque nous lui apportons la solution.
Si nous pouvons nous contenter de Savoir sur beaucoup de domaine, le « développement personnel » comme on aime dire, a besoin de Connaissance, c’est-à-dire rechercher, expérimenter, comprendre et ressentir, c’est ce qui permet de donner du sens.
En conclusion, oui, plus l’on fait de « progrès intérieurs », plus le nombre de personnes avec lesquels nous pouvons communiquer sur ce sujet diminue, parce que nous avons également besoin d’approbations dans un certain nombre de nos échanges.
Et non, nos « progrès intérieurs » ne diminuent pas le nombre de personnes avec qui nous pouvons communiquer car il y a de nombreux autres domaines de discutions et d’échanges possible.
« L’idée de progrès déshonore l’intellect. » (Emil Michel Cioran)
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