Durée 3 h00 plus pose dénivellé 300 métres ,14 km
On respecte les gestes barriéres,pause goûter
Le circuit par "La Bagetière" longe le lac (1) réveille ses légendes (2)
et les raccordent à l'histoire des Chartreux(3).
Avant "les Fougères", "La Bourgealière" et "l'étang des gouttes"(4)
En se rapprochant du "Pin", un détour permet de découvrir "les étangs du moulin"(5)
Au Pin, l’église Saint Christophe abrite quatre très beaux tableaux.
L’un provient de l’ancien monastère de la Sylve Bénite.
Le circuit rejoint le GR65 prestigieux chemin de St-Jacques de Compostelle(6).
Le passage dans les bois des "Côtes du Gay" offre des vues superbes sur le lac.
Il contourne le monastère de la ""Sylve Bénite" devenu propriété privée.(7)
Le chemin oblique vers "la Grange Dîmière". (8)
Sur le porche d’entrée le symbole des chartreux un globe crucifère traduisant la devise :
"Stat crux dum volvitur orbis": La croix demeure pendant que la terre tourne.
A quelques pas la ferme de "la Courrerie" qui propose des produits locaux.
Un coup d'oeil vers l'est si le temps est dégagé... c'est bien le Mont Blanc !
Retour direct vers le sud-est par "le Champ des Vaches".
Un espace ouvert et vallonné, des paysages transformés par les moines chartreux.
Autour de la Sylve Bénite et de la Grange Dîmière ils se rappellent à notre souvenir
avec les étangs qui servaient au drainage des champs,
facilitant leur mise en culture, et la pisciculture.
Le lac de Paladru est d'origine glaciaire.
Il a été creusé, aux époques où les glaciers alpins s'étendaient jusqu'à Lyon.
Collines boisées, champs et pâturages alternent avec des forêts de châtaigniers, chênes, hêtres.
Combes et vallons s'ouvrent vers le Mont du Chat, les sommets de Chartreuse, du Vercors,
le massif de Belledonne, et par temps clair le Mont Blanc.
Le lac est reconnu pour ses sites archéologiques subaquatiques remarquables.
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Quelques récits légendaires concernent plus particulièrement le hameau d'Ars,
établi depuis le Moyen Age sur la rive ouest du lac de Paladru, vers Le Pin.
L'un raconte l'histoire d'un pèlerin auquel les habitants peu charitables refusent l'hospitalité.
Dans la nuit, les éléments se déchaînent et provoquent l'engloutissement du village.
Le second évoque la rupture d'un pacte passé entre les Arsois et le diable.
il existe encore aujourd'hui un lieu-dit " la Grange du Diable" non loin du Pré d'Ars.
Une autre est "la légende de la dame blanche" : la belle comtesse d'Ars accompagnée
de son jeune amant va plaider la cause du village auprès de l'empereur Frédéric Barberousse.
Celui ci accepte d'épargner le village à condition que la comtesse épouse son neveu.
Elle accepte, contrainte. De retour, les deux amants empruntent une barque pour traverser le lac. Elle n'atteindra jamais l'autre rive.
En 1116, la Chartreuse Marie de Sylve Bénite est fondée par le moine Other venu
de la maison mère de la Grande Chartreuse. Avec quelques moines chartreux il s’installe
dans un vallon écarté du lac et fonde la troisième fille de la grande Chartreuse.
Ils sont végétariens et le poisson est leur principale ressource d’alimentation.
Ils cherchent donc un accès au lac, créant de vifs conflits avec la population.
Un fils naturel de Frédéric Barberousse, empereur romain germanique, roi d'Allemagne,
étant convert au monastère, et entra en conflit avec le village d'Ars.
Il est même probable que les moines aient fait incendier le hameau et chasser les habitants
qui les empêchaient d'accéder à la propriété du lac et à ses ressources.
En 1177, le pape Alexandre III confirme les privilèges aux chartreux et la possession d'Ars.
Les textes révèlent la destruction antérieure du village et interdit la reconstruction de la chapelle.
L'abandon définitif du village fut la conséquence de la montée progressive du niveau.
La Chartreuse connaît alors une importante expansion. Pour constituer leur désert,
isolement édicté par la règle de Saint Bruno, les chartreux étendent leur territoire
grâce à des dons seigneuriaux, en écartant les habitants et réclamant de nouveaux impôts.
Elle survécu difficilement aux guerres de religions et pas du tout à la révolution!
A la révolution, les biens des chartreux sont dispersés et vendus comme biens nationaux.
Les bâtiments du monastère sont laissés à l’abandon et pillés.
Il ne subsiste qu’un élément du cloître, XVIIème, le logis abbatial et quelques bâtiments annexes.
Elle est aujourd'hui une propriété privée qui ne se visite que de l'extérieur.
Le GR65 longe la propriété c'est "La Via Gebennensis" l'un des chemins du pèlerinage
de St-Jacques-de-Compostelle, qui part de Genève, point d'aboutissement des chemins
venant d'Allemagne et de Suisse, et va jusqu'au Puy-en-Velay. Le GR65 va jusqu'à Pampelune.
La grange Dîmière, est l'ancienne dépendance du monastère. Elle avait été construite
par les moines chartreux pour stocker l'impôt , la dîme, constitué de grains de céréales.
Imposante, elle est signe de la puissance, et de l’aura de la fondation cartusienne.
Sur le porche d’entrée le symbole des chartreux un globe crucifère traduisant la devise :
"Stat crux dum volvitur orbis": La croix demeure pendant que la terre tourne.
Construite sur une pente, elle a deux niveaux : un niveau bas d’étables et la grange elle-même. Dans la façade de pierre s’ouvre un porche monumental à deux vantaux.
Ils sont récents mais on peut voir les vantaux d’origine à l’intérieur du bâtiment.
La charpente complexe présente un grand intérêt de techniques de construction.
Restaurée, elle est aujourd’hui un lieu d'expositions d’art actuel et spectacles vivants.
A quelques pas la ferme de "la Courrerie" propose des produits locaux.
Un coup d'œil vers l'est si le temps est dégagé... c'est bien le Mont Blanc !
Les Chartreux ont crée de nombreux étangs pour la mise en culture et l’irrigation des terres, l’énergie des moulins et l’élevage piscicole alimentaire.
On trouve sur l'étang du Moulin une diversité de milieux humides intéressante.
Le site est un refuge pour la faune et la flore des zones humides.
On peut y voir la Locustelle luscinioïde, une espèce de passereau peu commune en France.